L’accès à l’eau potable au Sénégal : des progrès reconnus et des efforts à faire!

Bien que l’accès à l’eau potable soit reconnu comme un droit humain depuis 2010, 2 milliards de personnes[1] dans le monde restent sans accès à des services d’eau potable gérés en toute sécurité.

La Banque mondiale nous apprend que d’ici 2030, « la planète sera confrontée à un déséquilibre de 40% entre l’offre et la demande en eau ».

Les ressources hydriques du monde subissent une pression considérable avec l’accroissement des besoins en eau, eu égard à la forte croissance démographique et le développement économique. Le stress hydrique ainsi que la sécheresse commencent à s’installer dans plusieurs contrées, témoignant de l’acuité du phénomène des changements climatiques et de ses conséquences sur les ressources en eau. La crise à laquelle fait face le monde impose aux Etats la nécessité de développer des stratégies de gestion de l’eau efficaces et durables, d’investir dans la recherche et le développement de technologies de traitement de l’eau et de sensibiliser le public aux défis posés par la rareté de l’eau.

 

[1] JMP (Joint Monitoring Program)

Le Sénégal fait partie des rares pays de l’Afrique subsaharienne ayant atteint les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en matière d’eau potable en 2015 et dont les programmes pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD)  restent rassurants vis-à-vis des défis à relever avant 2030.

Déjà en 2018, selon le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement, 98.8% des ménages en milieu urbain avaient accès à l’eau contre 91% en milieu rural. La sécurité de l’eau est aujourd’hui placée au cœur de la politique sectorielle, étant entendu que le Sénégal fait déjà face au stress hydrique et dans un contexte où il est prévu que les prélèvements d’eau actuels augmentent de 30 à 60% d’ici à 2035[2]. En d’autres termes, il demeure encore des ménages aussi bien urbains que ruraux sans accès au liquide précieux.

Il est donc important que tous les acteurs se mobilisent pour atteindre l’objectif. Le secteur privé devra s’investir à double titre :

  • D’abord en tant que pourvoyeur de solutions technologiques innovantes permettant d’accélérer le changement vers un accès universel aux services d’eau potable gérés en toute sécurité, et prenant en compte les exigences de quantité et qualité.
  • Ensuite en tant que pourvoyeur de fonds, avec le support de l’Etat qui définira un cadre réglementaire permettant d’encadrer les financements émanant du privé.
 

[2] Banque Mondiale